« Mon colonel. Un jour viendra. Tu ne seras plus en possession de ton arme », « Nous verrons. La vérité ne meurt jamais », ont été des commentaires violents faits par l’ex-employé chez la Société industrielle et agricole du lac Alaotra (SILAC) depuis son lit d’hôpital. Des menaces très précises adressées à un officier supérieur avec qui il semble entretenir une inimitié particulière.
Dans la seconde vidéo, tournée quelques minutes plus tard, Rivo Rakotovao, visiblement déjà remis sur pied de sa blessure, va encore plus loin. Il adresse des mots encore plus violents et s’attaque cette fois-ci au Premier ministre actuel. « Toi Ntsay Christian, tu n’as pas eu ma mort. La suite va arriver », dit-il, le sourire en coin, dans cet enregistrement vidéo d’une minute. Des propos qui laissent transparaître une animosité et une rancœur toute particulière de Rivo Rakotovao envers celui qui était Premier ministre en 2018, lorsqu’il était à Iavoloha.
Même s’ils ont été tenus sous le coup de l’émotion, ces propos sont en tout cas indignes d’une personne telle qu’un ancien Chef d’Etat, fusse-t-il intérimaire. Il est affligeant de voir qu’une personnalité pareille en vienne à se rabaisser de la sorte. Des menaces sans ambages qui peuvent emmener ce personnage qui avait été parachuté à la tête du Sénat sous le régime HVM, à la barre d’un Tribunal.
Les faits peuvent en effet être considérés comme étant un outrage visant un officier ministériel, un agent dépositaire de la force publique dans l’exercice de ses fonctions, un délit punissable d’emprisonnement et/ou d’amende. Pour moins que ces menaces et insultes, Rivo Rakotovao avait fait emprisonner deux journalistes en 2014. Faut-il rappeler que ce super ministre d’Etat avait en effet envoyé deux de nos confrères en prison à cause de son égo surdimensionné pour de simples délits de presse …
La rédaction